Contexte – Problématique

1. Genèse du projet

Deux éléments sont les déclencheurs de ce projet de recherche :

  • la Formation Continuée en Médiation Organisationnelle proposée par HELMo, qui a fait naître la conviction que la perception de justice / d’injustice est à la base d’un sentiment d’indignation, dont les conséquences peuvent aller d’un simple malaise à l’épuisement émotionnel, entraînant potentiellement des conflits ;
  • la journée au vert organisée par la catégorie, qui a mis au jour une volonté de voir s’améliorer les choses en matière de bien-être, d’esprit d’équipe, de collaboration entre sections, d’intégration des nouveaux membres du personnel, ainsi qu’une demande par dix membres du personnel de mise en place d’un espace de médiation.

La médiation œuvre à la résolution de conflits via le rétablissement d’un sentiment de justice dans le chef des parties en conflit : la perception de justice est donc à la fois la trame qui sous-tend le processus de médiation et l’angle selon lequel la justification des parties est analysée. Le médiateur agit en tiers neutre afin de révéler les différentes perceptions d’injustice dans un premier temps, puis accompagne les parties sur le chemin de leur rencontre mutuelle.

De la même manière, la présente étude de cas s’attache à révéler les perceptions de justice ou d’injustice. Elle vise en outre à les mettre en relation avec les composantes de différentes théories[1] dans le but, s’il y a lieu, de proposer des actions d’amélioration de la perception de justice par les membres du personnel de la catégorie économique de HELMo.

2. Problématique de recherche

L’objectif de la recherche est de déterminer les composantes des perceptions de justice et d’injustice par les membres du personnel de HELMo Catégorie Economique ainsi que les conséquences concrètes de ces perceptions en les analysant sous le prisme de trois théories principales :

  • La théorie de la justice organisationnelle (J. Greenberg, 1987)
  • La théorie des économies de la grandeur (Boltanski & Thévenot, 2008)
  • La théorie du don et du contre-don (Mauss & Weber, 2012) (Caillé & Grésy, 2017).

La théorie de l’analyse stratégique (Crozier & Friedberg, 1977) viendra compléter l’analyse.

Ultérieurement, la recherche tentera, le cas échéant, de dégager des pistes d’amélioration des perceptions de justice.



[1] Voir point « Assises théoriques »