Contexte – problématique

« Je sèche et la planète aussi : plus d’un million de jeunes manifestent pour le climat. Etudiants, lycéens et collégiens se sont mobilisés dans plus de 120 pays, vendredi, dans le cadre d’une deuxième grève scolaire internationale » (Le Monde, 25 mai 2019). La mobilisation des jeunes est conséquente et leur volonté de changement de paradigme dominant est formulée. Tous les jeunes ont-ils accès de façon équitable à cette conscientisation ?

Les inégalités sociales concourent significativement au dérèglement écologique voire climatique, elles sont présentes tout autant en amont qu’en aval. En effet, les inégalités sociales font partie des causes et conséquences du réchauffement climatique lié aux limites de notre modèle de société. Heinberg liste cinq limites de la croissance dont les limites énergétiques (en termes de ressources naturelles et d’impact de certaines productions énergétiques sur la santé des populations), les limites socio-économiques du modèle actuel générant des inégalités croissantes et les limites environnementales (réchauffement climatique, chute de la biodiversité, etc.) (Heinberg R., 2012). Dans ce sens, ce projet de recherche vise à réduire ces inégalités en donnant l’accès aux populations multiculturelles et/ou plus fragiles économiquement à une sensibilisation énergétique et écologique.

Ce projet est né d’une collaboration initiée par Joël Hoyez, responsable des relations internationales au sein de la catégorie économique d’HELMo lors d’un projet intitulé « Glocal Link Project » avec notamment l’asbl La Baraka (maison de jeunes du quartier Sainte Marguerite, au centre de Liège). C’est ainsi que, La Baraka et l’HELMo ont déjà travaillé en partenariat sur deux années de projets Glocal Link : le premier à Leeuwarden, Pays-Bas, capitale culturelle européenne 2018. Il était question d’une rencontre avec une association et une haute école locale similaires, préparation et activités avec les étudiants en coopération internationale, échanges et découverte de l’autre dans le cadre d’un projet co-construit. Sur le même principe les jeunes se sont rendus à Pescara en 2019. L’utilisation de la danse (Krump, Break-dance, hip hop) est considérée comme un outil de communication. C’est au cours de la rencontre à Leeuwarden que l’idée du tapis récupérateur d’énergie a vu le jour, l’adaptation et l’amélioration ayant germé dans l’esprit des partenaires, en vue d’applications pédagogiques et sociales en milieu populaire (favoriser le vivre-ensemble, sensibilisation à l’environnement par les pairs, etc.). Les partenaires ont déjà travaillé et co-construit un projet ensemble et apporteront leur expérience commune dans ce nouveau projet.